Pourquoi segmenter les réseaux même si les adresses IP suffisent ?

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De nombreuses personnes qui apprennent à travailler en réseau et qui abordent le sujet de l'adressage IP se posent souvent la question :
"Mon entreprise ne possède que quelques dizaines d'appareils et un seul segment de réseau suffit pour toutes nos adresses IP. Pourquoi se diviser en autant de sous-réseaux ?"
Ne riez pas, il ne s'agit pas d'une question de débutant. De nombreux ingénieurs réseau ayant des années d'expérience tombent dans ce piège : avoir suffisamment d'adresses IP ≠ segmenter correctement le réseau.
Alors aujourd'hui, clarifions les choses : pourquoi segmenter les réseaux quand on a suffisamment d'adresses IP ?

I. Le point clé : La segmentation du réseau ne consiste pas à "sauver des adresses IP".

Il s'agit de contrôler le trafic, les autorisations et les risques !

Au fond, la segmentation du réseau n'est pas une question de conservation des ressources, mais de gouvernance du réseau.
Ces scénarios vous semblent-ils familiers ?
  • Un ordinateur de bureau infecté lance des attaques ARP contre un étage entier d'appareils.
  • Les appareils invités peuvent directement envoyer des signaux ping aux serveurs centraux de l'entreprise
  • Paquets DHCP flottant partout, avec des appareils dans le mauvais VLAN recevant des IP incorrectes
  • Les services submergent les liaisons de trafic croisé tandis que les services informatiques peinent à en identifier la source.
Le problème fondamental n'est pas d'avoir trop d'appareils, c'est l'absence de segmentation du réseau qui crée des environnements sans frontières.

II. Un réseau non segmenté est comme un grand dortoir

Dites adieu à la sécurité, à l'efficacité et à la facilité de gestion !

Pensez-y de la manière suivante :
★ Pas de segmentation = Tous les appareils de l'entreprise vivent dans un seul "dortoir". Lorsque quelqu'un tousse, tout le monde l'entend ; lorsque quelqu'un met le feu, c'est tout le dortoir qui brûle.
Si l'on va plus loin, vous rencontrerez les pièges suivants :

1. Inondations de radiodiffusion et tempêtes d'ARP soudaines

Les diffusions de la couche 2 (ARP, DHCP, multicast) ne sont pas isolées Avec de nombreux appareils, chaque nouvel ordinateur diffuse à l'ensemble du réseau en demandant " Qui êtes-vous ? ". Dans le meilleur des cas : utilisation élevée des cartes réseau ; dans le pire des cas : latence sur l'ensemble du service Ne pensez pas que "quelques dizaines de machines" n'auront pas d'importance : une fois que des appareils IoT ou des caméras de sécurité seront ajoutés, vous atteindrez rapidement des milliers de points d'extrémité.

2. Les autorisations de sécurité deviennent ingérables - aucune limite ne signifie aucune règle

Par exemple :
Les systèmes financiers, les réseaux d'invités et les PC de bureau partagent tous un grand segment de réseau Un pirate informatique introduit un périphérique externe, scanne l'ensemble du réseau 192.168.1.0/24 et connaît immédiatement l'agencement de vos ressources Comment éviter cela ? Les listes de contrôle d'accès deviennent difficiles à écrire et les règles de pare-feu deviennent complexes.

Une segmentation adéquate permet d'appliquer directement des restrictions ACL ou VLAN :

javascript
deny finance_vlan to visitor_vlan
Les frontières permettent le contrôle.

3. Le dépannage devient un jeu d'enfant - même les captures de paquets sont difficiles.

Lorsque vous étudiez la perte de paquets sur un appareil spécifique, l'ensemble de votre segment de réseau contient un trafic mixte :
  • Quel trafic concerne les caméras de sécurité ?
  • Lequel fait partie des systèmes bureautiques ?
  • Laquelle provient de cadres utilisant Zoom ?
Vos captures de paquets sont remplies de messages de diffusion, ce qui rend l'analyse presque impossible.
Grâce à une segmentation adéquate, vous pouvez identifier les problèmes par "secteur d'activité", ce qui rend vos captures plus précises et la résolution des problèmes plus rapide.

4. Les dispositifs de la couche supérieure sont confrontés à une forte pression et à une faible efficacité de transfert

L'entassement de milliers de périphériques sur un segment transforme les tables ARP et MAC de votre périphérique de couche 3 en une zone sinistrée :
  • Les entrées ARP explosent
  • Les tables MAC fluctuent énormément
  • Les conflits d'adresses DHCP sont fréquents
Le problème n'est alors plus de savoir si le réseau est connecté, mais pourquoi le réseau est si lent qu'il donne l'impression d'être déconnecté.

III. Comment segmenter correctement les réseaux ?

Bien qu'il n'y ait pas de réponse standard, voici quelques approches pratiques consensuelles :

1. Segmentation par fonction/service

Quelques approches typiques de la segmentation :
  • VLAN de gestion pour les équipements de réseau (routeurs industriels(commutateurs, AP)
  • VLAN serveur pour les serveurs d'entreprise
  • Office VLAN pour les postes de travail des employés
  • VLAN invité pour les visiteurs
  • VLAN IoT pour les caméras, les capteurs et autres appareils intelligents

2. La segmentation par étage/zone fonctionne également

  • Le premier étage reçoit un segment, le second étage en reçoit un autre
  • La zone de bureaux Est reçoit un segment, la zone de bureaux Ouest en reçoit un autre
Cette approche s'aligne sur la distribution des commutateurs, ce qui rend la gestion plus claire et les problèmes de liaison immédiatement identifiables.

3. Chaque segment de réseau ne doit pas comporter plus de 200 appareils.

Un réseau /24 (254 IP au maximum) est le plus courant ; envisagez de diviser davantage le sous-réseau si vous dépassez cette limite. Une autre solution consiste à mettre en œuvre des passerelles de couche 3 pour diviser les domaines de diffusion et éviter les tempêtes de diffusion.

Conclusion :

La question de savoir si vous avez suffisamment d'adresses IP est une question de ressources ; la question de savoir s'il faut segmenter votre réseau est une question de gouvernance.

Ne pensez pas que vous avez terminé simplement parce que vous avez attribué toutes vos adresses IP. Ce qui rend votre système stable, sûr et contrôlable, c'est de savoir si vous avez clairement segmenté votre réseau avec des limites appropriées.
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